L'embrouille de la contractualisation
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«Trahison, trahison », scandent des éleveurs, en ce mardi de Space à Rennes (Ille-et-Vilaine). Ambiance électrique. Un président de la FNSEA barricadé, un ministre interpellé par des livreurs d'Entremont. Les producteurs ouvrent les vannes et ne livrent plus leur lait…
L'impact généré fait l'objet d'estimations diverses et variées.Les syndicats parlent de 50 % de mobilisation, les industriels et les pouvoirs publics sont beaucoup plus modérés. Après le Space, on annonçait une chute de 7 à 8 % de la collecte nationale. Avec 3-4 % chez Coralis, 5 % chez Lactalis ou encore 5 à 12 % selon les sites pour Laïta. La relation producteurs-industriels semble avoir besoin de regagner en confiance. Un document de travail de la FNCL a fait, fin août, l'effet d'une bombe en pointant du doigt une option que le statut coopératif permet de prendre : rattacher la vente d'appro d'une production à sa collecte. Le mot intégration a alors circulé sur le terrain.
A ce jour, pour calmer les foules, le ministre de l'Agriculture parle plus d'accordque de contractualisation et mouille sa chemise pour obtenir une solution européenne au dossier lait. Si aujourd'hui, le prix du lait est à son plus haut niveau 2009 (292 € les 1 000 l non incluses la prime qualité et l'aide laitière intégrée dans la DPU), un chiffre de 200 €, début 2010, traîne sur le terrain. Pourtant, les cours mondiaux de certains produits (poudre grasse) remontent. Un signe prometteur ?
Hélène Laurandel
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